La fête battait son plein

 

Societé

 

Avec la ducasse et la course cycliste, la fête battait son plein...

 

A la fin juin de chaque année, le haut de Mons entrait en fêtes. En début de semaine, la population voyait arriver camions, remorques et roulottes sur la place de l'église, le square tout proche, dans la rue Rollin jusqu'au monument aux morts.
Les classes de l'école publique accueillaient pour ces quelques jours les enfants des forains. C'était curiosité, interrogation, pour les élèves sédentaires vis-à-vis de ces enfants qui, de semaine en semaine, parcouraient la région et changeaient régulièrement d'établissement.
Le mois de juin ne marquait pas en ce temps-là, la fin de la scolarité. Celle-ci se prolongeait alors jusqu'au 14 juillet. Pour la circonstance, les élèves étaient appelés à défiler.
Le 21 juin marquait l'entrée dans l'été : le temps plus doux, les kermesses, un certain relâchement dans les devoirs et leçons, annonçaient la fin de l'année scolaire.

Les manèges pour les enfants prenaient place à proximité de l'église. Dans celui des petites voitures, les plus hardis ne s'asseyaient pas sur le siège, mais sur la partie haute à l'arrière de l'engin, pour mieux attraper le pompon. Il y avait également, les balançoires et le manège avec les sièges suspendus par des chaînes.
Pour la gourmandise, c'était "Chez Gaston" où l'on trouvait nougats et diverses friandises.
Les baraques foraines s'installaient invariablement tout le long de la rue Rollin.
Le manège des chenilles attirait les jeunes gens pour la vitesse et surtout pour les baisers d'amoureux échangés au moment tant attendu, lorsque la toile comme un système de parapluie se refermait...

Le point fort de la fête était la course cycliste qui se déroulait le samedi après-midi. Monsieur Ruffin président du Cyclo-Club-Monsois, en était le principal organisateur.
L'arrivée se faisait près du joli pigeonnier du château Decoster, à côté du café "Au drapeau national". Cet établissement, le café de la Mairie, le Grand Saint Pierre, le café-tabac Hallez et au Saint Joseph, rue de l'Abbé de l'Epée ne désemplissaient pas.
Pour l'occasion, dans ce dernier bistrot, un accordéoniste apportait par son animation musicale, un côté musette qui plaisait bien à la clientèle.

Ci-dessus : Les coureurs passent rue du Général de Gaulle à hauteur de l'entrée du château de la Pilaterie, et de l'entrée de la brasserie Pélican. Ils se dirigent vers Flers et reviendront à leur point de départ, près du monument aux morts.

 

Ci-contre : Lors de l'arrivée du Grand prix cycliste de Mons-en-Barœul, Henri Prévost, le photographe est à gauche. La foule a littéralement envahi la route après l'arrivée des coureurs.

TEXTE D'ANNIE DELATTE-REGOLLE
ILLUSTRATIONS D'ANNIE DELATTE-REGOLLE,
HENRI PREVOST ET GUSTAVE SCRIVE-ROUSSELLE
 
Histo-Mons n° 25 Juillet 2008 page 4

 

 

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